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Cahiers du laboratoire de didactique André Revuz n°19 Juin 2018    Télécharger 

Environnements numériques pour l’apprentissage, l’enseignement et la formation : perspectives didactiques sur la conception et le développement

AUTEURS: Maha Abboud, Michèle Artigue, Fabien Emprin, Jorge Gaona , Colette Laborde, Jean-Baptiste Lagrange, Bernard Le Feuvre, Daniel Marquès, Andrée Tiberghien et Jacques Vince

En mai 2016, le groupe TICE LDAR a organisé une journée d’étude autour des perspectives didactiques sur la conception et le développement d’environnements numériques pour l’apprentissage, l’enseignement et la formation. Ce cahier rassemble les textes de cinq conférences données à cette occasion. Le premier chapitre présente un aperçu des enjeux de ce thème à partir d’une perspective historique. Les cinq chapitres, qui suivent présentent des aspects du travail de conception et de développement d’environnements numériques à travers des exemples de réalisation. Ils concernent une diversité de problématiques (enseignant, élèves…), de contenus (sciences physiques, géométrie, fonctions…) et de type d’environnements (simulateur, base d’exercice, environnements pour la classe, site web de diffusion de ressources…). Un dernier chapitre donne des éléments de synthèse. Ce cahier n’est pas seulement destiné aux spécialistes du domaine. Tous les didacticiens s’approprieront utilement les enjeux et choix didactiques sous-jacents à ces environnements qui aujourd’hui font partie du quotidien de l’enseignement/apprentissage.

MERCREDI 7 MARS 2018 JOURNEE D’ETUDE DE L’ED400 Quels contextes pour quelles questions ?

Le contexte dans le travail de recherche en didactique. Pourquoi, comment ?

Jean-Baptiste Lagrange, LDAR, Université Paris Diderot

La prise en compte du contexte dans l’enseignement/apprentissage fait l’objet de diverses approches en didactique. Je retiens pour ma part la contribution du contexte aux processus cognitifs et une conception du contexte comme une construction plutôt que comme une donnée figée, en accord avec (Van Oers, 1998) lorsqu’il écrit :

Le contexte contribue à deux processus cognitifs essentiels. D’une part il aide à construire des significations en les particularisant, en levant des ambiguïtés et en éliminant des significations inadéquates. D’autre part, il empêche ces significations particularisées d’être isolées en les situant dans un ensemble plus vaste (Van Oers 1998, p. 175).

Une personne construit un contexte chaque fois qu’elle est impliquée dans une situation. Elle le fait en se fixant un but, en mobilisant son expérience, en inventoriant ses moyens d’action et en identifiant ceux qui paraissent pertinents pour le but choisi. Le contexte est donc le résultat d’un processus d’identification d’une situation comme domaine d’activité (Van Oers ibid, p. 481).

Je considère par ailleurs le travail de chercheur comme une activité sociale de production et d’assimilation de connaissances, des connaissances qui, en didactique, se veulent très généralement de nature « explicative ». Il s’ensuit que le contexte dans lesquelles elles sont produites et assimilées entretient avec elles une relation de même nature que celle qui lie les significations à un contexte dans les processus cognitifs tels que présentés ci-dessus : il contribue aux mêmes processus de particularisation et de généralisation, et il est construit par le chercheur de façon à s’assurer un domaine d’activité adéquat.

Les questions qui se posent sont alors relatives :

  1. aux limites d’une activité de recherche qui s’affranchirait de « contingences » contextuelles ;

  2. à une conceptualisation du contexte du travail du chercheur aidant à caractériser les processus de dé-contextualisation et de re-contextualisation à l’œuvre dans ce travail ;

  3. aux méthodes nécessaires pour que ces processus soient efficaces.

    Dans l’exposé, j’aborderai ces questions à partir de mon travail sur les environnements numériques d’apprentissage en didactique des mathématiques. Ce domaine me semble particulièrement pertinent à cet égard du fait de l’écart constaté entre les potentialités mises avant par la recherche et la réalité des usages, attribuable à des effets de contexte. C’est aussi dans ce domaine qu’une méthodologie originale a été développée pour étudier ces effets : les expérimentations et analyses croisées (Lagrange & Kynigos 2014). J’essaierai d’en tirer des enseignements utiles au-delà de ce seul domaine de recherche.

    Lagrange, J. B. & Kynigos, C. (2014) Digital technologies to teach and learn mathematics: Context and re-contextualization. Educational studies in Mathematics, 85, 381-404.

    Van Oers, B. (1998). From context to contextualizing. Learning and Instruction,8(6), 473-488

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42nd Annual Meeting of the International Group for the Psychology of Mathematics Education  Umeå, Sweden July 3 to July 8, 2018. 

CONNECTED WORKING SPACES: DESIGNING and evaluating MODELLING-BASED TEACHING SITUATIONS

This contribution focuses on modelling at upper secondary level. Modelling is considered as a work on various models of a reality, belonging to different scientific fields, with varied mathematizations. The framework of Connected Working Spaces is chosen in order to describe the work on each model, and the connections made along the modelling process. The hypothesis is that these choices allow designing and evaluating situations that help students to understand concepts more comprehensively and to appreciate how scientific fields contribute to understanding the sensible world. This hypothesis is tested by way of an experiment in realistic school settings.

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Creation date : 12/03/2018 11:08
Last update : 12/03/2018 11:08
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